Quel constat poser ?
- Nous vivons une époque où l’espérance de vie n’a jamais été aussi élevée.
- Notre monde est incertain, volatile, anxiogène.
- Nombre de métiers d’aujourd’hui sont voués à disparaître quand d’autres n’existent pas encore.
- Nous savons tous aujourd’hui que les trajectoires personnelles et professionnelles seront moins linéaires que par le passé. On a même créé le terme de « slasher » pour désigner les personnes qui cumulent plusieurs activités professionnelles.
- L’usage, parfois excessif, que l’on fait des réseaux sociaux renforce les blessures que l’on retrouve chez les entrepreneurs mais pas seulement : la peur de l’échec, le syndrome de l’imposteur, la comparaison excessive, l’anxiété, entre autres.
- Enfin, les nouvelles formes d’organisation et de management poussent au culte de la performance et de la rentabilité. On objective, on évalue, on note ce qui conduit à mettre les personnes en concurrence et à leur faire perdre le sens du travail. De surcroît, la tendance à psychologiser les causes des risques psychosociaux dédouane les entreprises et renforcent leur déni quant à leur Responsabilité Sociétale (R.S.E).
J’observe ainsi de nombreux lycéens perdus au moment de leur orientation, de jeunes adultes qui après quelques années en entreprise prennent la tangente, des trentenaires qui sombrent en dépression ou font des burnout ou, plus joyeux, quand même des personnes de 40 ou 50 ans qui souhaitent redonner du souffle à leur vie professionnelle ou à leur vie, tout court.
Pour toutes ces personnes, j’ai développé depuis quelques années une Offre de Bilan de Compétences-IKIGAI, éligible au CPF, ainsi que des parcours individuels ou collectifs pour permettre à toutes ces personnes de se retrouver, de trouver leur raison d’être et de se projeter avec confiance et détermination dans la vie.
Qu’est-ce que l’Ikigaï ?
Le mot japonais Ikigaï vient de “Iki” qui signifie vie, vivant et “Gaï” qui veut dire effet, résultat, fruit, valeur. On pourrait ainsi traduire le mot Ikigaï par “Raison d’être, raison de vivre, ce qui vaut la peine d’être vécu”.
L’Ikigaï est donc à la fois ce qui nous pousse à nous lever le matin, ce qui nous dynamise et ce qui nous motive.
L’histoire de l’Ikigaï s’enracine dans la culture Japonaise.
D’après les Japonais, nous possédons tous, un, voire plusieurs, Ikigaï, même si nous n’en sommes pas toujours pleinement conscients.
Le concept d’Ikigaï est employé dès le XIIè siècle (période Heian de 794 à 1185). Il est utilisé dans la littérature médiévale japonaise pour désigner un certain art de vivre.
C’est dans les années 1970, que l’IKIGAI prend sa signification contemporaine. Dans un contexte de prospérité économique sans précédent, l’intelligentsia nippone se sert alors de cet outil théorique pour analyser la fragilisation des mœurs traditionnelles, qui révèle les prémices d’un malaise culturel national autour de l’accomplissement individuel et collectif par le travail.
Il sera popularisé par le psychologue clinicien, Akihiro Hasegawa hors des frontières du pays. Dans un article fondateur publié en 2001, il définira l’IKIGAI comme une démarche de lente introspection permettant à chacun de trouver un sens (gaï) à sa vie (iki).
Le point nodal de l’Ikigaï est l’archipel d’Okinawa, qui recense la plus grande concentration de centenaires au monde.
En 2006, on estimait que les îles d’Okinawa comptaient près de 740 centenaires pour une population de 1,3 million d’habitants, soit 50 centenaires pour 100 000 personnes.
Dans la plupart des pays industrialisés, le rapport serait en moyenne de 15 pour 100 000.
Les zones bleues et la recette du bonheur
Dan Buettner, écrivain, explorateur et voyageur de renommée mondiale a identifié et étudié pendant cinq ans, dans les années 2000, avec le soutien de National Geographic, des endroits spéciaux de notre planète, qu’il a ensuite appelés “zones bleues”. Une zone bleue est définie comme « Un territoire qui concentre un nombre très largement supérieur à la moyenne de personnes très âgées, et notamment de centenaires, en bonne santé. »
Avec ses collègues, il a cherché à identifier les modèles de comportement, de culture et de nutrition qui permettent aux habitants de ces territoires de vivre beaucoup plus longtemps que les gens vivent dans d’autres endroits sur la Terre.
En 2017, 5 zones étaient identifiées dans le monde :
- La province sarde de Nuoro en Italie
- L’île grecque d’Ikaria
- L’île japonaise d’Okinawa
- La péninsule de Nicoya au Costa Rica
- Loma Linda en Californie.
Les 6 facteurs par lesquels les chercheurs expliquent l’exceptionnel longévité et la bonne santé des Okinawais sont :
- L’hérédité
- La cuisine locale (forte consommation d’une algue endémique et de feuilles d’une plante de la famille du gingembre, elle aussi endémique appelée localement getto)
- Une sobriété de mœurs : pas de tabac, peu d’alcool ; de la nourriture en quantité raisonnable (ne tradition est de quitter la table alors que l’appétit n’est qu’à 80% rassasié)
- L’activité physique et au grand air tout au long de la vie : marche, pêche, jardinage
- Une vie sociale et des liens forts et joyeux avec les amis, voisins et la communauté
- L’humour, rire, rire, rire beaucoup !
Dans le dialecte d’Okinawa, le mot « retraite » n’existe pas ; les habitants sont actifs toute leur vie.
Tout cela contribue à donner à chacun une raison de se lever le matin, le fameux IKIGAI (ou joue de vivre, raison d’être).
D’après Dan Buettner, l’Ikigai serait une des raisons de la longévité des Japonais d’Okinawa.
L’IKIGAI, une question d’équilibre
Aller à la rencontre de son Ikigai, personnel ou professionnel – l’Ikigaï peut concerner tous les domaines – est un chemin initiatique. Certains y voient ainsi une dimension spirituelle.
Il s’agit de se reconnecter avec soi-même, avec les autres et avec son environnement. L’Ikigaï se situe donc entre le bien commun et l’auto-accomplissement.
Chercher son Ikigai c’est se mettre en quête du juste équilibre :
- Entre sa vie personnelle et sa vie professionnelle
- Entre l’auto-accomplissement et le bien commun
- Entre ce qu’on aime faire, ce dont le monde a besoin, ce dans quoi on est bon et ce pour quoi on pourrait être payé.
Et comme tout chemin, si le but est important, il importe de prendre le temps de le parcourir.
Mais alors, comment faire pour vivre heureux et longtemps ? Comment trouver ce petit supplément d’âme qui nous donne envie et qui vaille la peine que l’on se lève de notre lit ?
Le diagramme IKIGAI
Le diagramme de l’IKIGAI tel que nous le connaissons aujourd’hui en Europe n’est pas tout à fait japonais.
Cette illustration, sous forme de diagramme de Venn, est une représentation occidentale du concept. Il s’agit d’une adaptation réalisée par Mark Winn, coach et entrepreneur, fondateur et animateur du blog The View Inside Me.
Au Japon ce concept n’est pas « découpé » en tant que tel. Il fait partie de la culture japonaise et n’est pas segmenté de cette façon.
Comment trouver son Ikigaï ?
Il est possible de procéder de façon structurée en explorant successivement chacun des 4 cercles.
1. Ce que j’aime (faire) ?
Pour trouver « vos j’aime », vous pouvez vous demander quelles sont les activités dans lesquelles vous prenez du plaisir. Que faites vous sans voir le temps passer ? Qu’aimez vous faire vous pendant votre temps libre ? Quelles émissions, reportages, podcasts regardez/écoutez vous ? …
2. En quoi je suis doué(e) ?
Il s’agit ici de déterminer ce dans quoi vous êtes doué(e), parce que c’est un talent, vous le faites, naturellement et avec facilité mais aussi ce dans quoi vous êtes compétent(e), ce que vous savez bien, voire très bien faire, même si ces activités ne sont pas épanouissantes pour vous.
Vous pouvez aussi vous demander ce que vous apprenez facilement, dans quel rôle vous vous sentez bien ? (Faire rire, concilier, conseiller, réparer, expliquer, cuisiner, dessiner, harmoniser, …). Ce sont souvent des activités pour lesquelles on vient vous chercher et celles pour lesquelles on vous complimente. Cela peut être aussi des qualités humaines telles que l’écoute, la patience, la bienveillance ou encore l’altruisme.
3. Ce pour quoi je peux être payé(e) ?
Par payé on entend être rétribué(e), rémunéré(e)bien sûr mais cela peut aussi concerner des activités pour lesquelles vous pourriez être rémunéré(e), mais aussi celles pour lesquelles vous pouvez être remercié(e), apprécié(e) et reconnu(e).
4. Ce dont le monde a besoin ?
Quelles sont les activités qui peuvent être utile, avoir une contribution positive, répondre aux besoins du monde ?
Réfléchissez aux causes qui vous animent. Demandez vous quels fléaux ou situations vous mettent en colère, qui vous aimeriez aider, comment et pourquoi ?
Après avoir exploré les 4 cercles, vous pourrez croiser les cercles 2 à 2 pour identifier :
- Vos passions. Ce que vous aimez faire et pour quoi vous êtes doué(e).
- Les professions ou activités possibles Les domaines dans lesquels vous êtes compétent(e) et pour lesquels vous pouvez obtenir un salaire et/ou de la reconnaissance au sens large.
- La vocation. Ce dont le monde a besoin et qui peut être une source de « rémunération » pour vous. Même si vous n’avez pas toutes les compétences requises à l’heure actuelle.
- Vos missions. Les activités auxquelles vous aimez vous adonner et dont le monde a besoin.
Vous pourrez alors regarder les activités au croisement de trois domaines, et mieux encore, si certaines activités se retrouvent dans les 4 cercles, alors vous avez trouvé votre Ikigaï !
Vous vous doutez bien que cette réflexion n’est pas toujours linéaire, comme toute démarche d’exploration ou tout processus créatif. Alors, pas de panique, vous pouvez très bien passer d’un cercle à l’autre dans l’ordre qui vient, en fonction de vos intuitions, au gré de vos inspirations et des résonances.
D’expérience, ce type de démarche sera souvent plus facile lorsqu’elle est accompagnée par un(e) professionnel(e) qui saura créer des liens, faire miroir, ouvrir des portes, vous donner des permissions, vous soutenir dans votre quête et vous permettre de déployer toutes vos potentialités. Mais surtout, l’accompagnement doit vous permettre de ne pas rester seulement au niveau de l’exploration des idées ou à la formulation de projet. Il doit vous aider à passer à l’action, à faire entrer vos intentions et vos engagements dans la matière, dans le concret pour actualiser, faire vivre et offrir votre Ikigaï au monde.
Beau programme, non ?!
Alors si vous vous sentez prêt(e) à vous engager dans ce chemin en solo, ou en groupe, en présentiel ou en distanciel, appelez moi pour qu’on en parle ensemble.
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