Vous arrivent ils d’avoir des contrariétés ?
Mais d’abord, mettons-nous d’accord !
De quoi parle-t-on ?
Il s’agit des incidents du quotidien, en général, mineurs mais qui peuvent nous pourrir la vie et parfois même, celle de notre entourage.
Ces événements sont le plus souvent imprévus et ils contrecarrent nos plans. Ils nous dévient de ce que l’on avait imaginé, projeté, voulu, …
Comment ces contrariétés nous minent elles ?
Ces contrariétés engendrent de la colère, de la honte et parfois du stress (donc de la peur).
Nous ressentons de la colère parce que nous vivons un dommage, un préjudice. Nos désirs, nos besoins sont contrariés. Nous vivons l’incident comme une injustice ce qui génère au mieux un léger agacement, au pire de la rage.
Par ex, Nous avons prévu de porter notre nouvel ensemble printanier demain et en nous levant le matin, il pleut des cordes donc nous devrons renoncer à porter ces vêtements.
La honte peut apparaître si, au moment de l’incident, des regards se posent sur nous et vient percuter notre manque d’estime de soi. La honte est une émotion sociale qui apparaît lorsque nous sommes pris à défaut par rapport à des règles, des normes sociales. La honte témoigne d’une indignité. Elle nous fait nous sentir inférieur, rabaissé, humilié. La honte est liée à ce que nous sommes (ÊTRE). Si l’on a honte on se sent forcément coupable mais on peut se sentir coupable sans avoir honte.
Par ex. Lors de l’incident, je peux ainsi perdre mes moyens, être confus, devenir tout rouge, …
[Je précise ici que, contrairement à la honte, la culpabilité porte sur nos actes (FAIRE)].
Nous pouvons également ressentir de la peur si l’incident, nous confronte à une incapacité, nous plonge dans l’inconnu, crée un obstacle par rapport à notre objectif.
Par ex, j’ai un rdv, je prévois le temps nécessaire pour m’y rendre. Un incident voyageur bloque le métro et je pense que je vais arriver en retard et peut-être rater le RDV.
Dans les deux cas, nous sommes dans une non maîtrise de la situation qui nous renvoie à notre propre impuissance.
Ces incidents ou contrariétés, viennent nous rappeler que nous ne pouvons pas tout contrôler, nous ne pouvons pas toujours obtenir satisfaction de tous nos besoins et de tous nos désirs.
Pourquoi ces contrariétés nous minent elles ?
Prenons la colère. Si, enfant, nous n’avons pas appris à différer nos désirs, à attendre, à avoir conscience et à accepter que nous ne sommes pas le centre du monde et que notre entourage n’est pas là juste pour satisfaire nos désirs, en d’autres termes si l’on ne sait pas gérer nos frustrations, ces incidents seront inévitablement difficiles à vivre et engendreront de la colère.
Concernant la peur, si enfant, nous n’avons pas appris à développer la confiance en soi (surprotection ou mise en danger) c’est-à-dire à agir sans crainte excessive de l’échec et du jugement d’autrui, la peur de l’inconnu sera susceptible de nous envahir.
Enfin, s’agissant de la honte, si enfant on a été rabaissé, humilié, si on s’est senti indigne, ce sentiment peut ressurgir dans des situations vécues comme insécurisantes ce qui peut être le cas de ces incidents qui surgissent de façon impromptue, qui nous prennent par surprise.
Quelles sont les personnes les plus exposées à ce type de réaction ?
- Probablement, les personnes qui ont besoin de contrôle, celles qui, dans leur profil MBTI sont de préférence J pour « Jugement ».
Si vous ne connaissez pas encore votre type et que vous souhaitez le découvrir, contactez moi afin que l’on prenne RDV. - Probablement aussi, les personnes hypersensibles qui peuvent avoir tendance à sur-réagir.
- Les personnes qui vivent un stress chronique qui comme les hypersensibles auront tendance à sur-réagir, mais aussi à manquer de recul et parce qu’elles sont sous stress, dont en proie à un niveau important d’émotions auront des difficultés à réguler leurs émotions, à prendre du recul et à relativiser.
- Celles dont le « Locus of control » (ou lieu de contrôle) est externe dans la mesure où elles vont attribuer ce qui leur arrivent à des causes extérieures, telles que le hasard, la chance, la fatalité, un autre tout puissant, … Elles pensent alors ne pas pouvoir agir, ce qui risque de les conduire à une forme de résignation voire d’impuissance. Le concept de « Locus of control » a été développé en 1954 par Julian Rotter, psychologue américain. Selon lui, nous sommes différents dans notre appréciation et nos croyances sur ce qui détermine notre réussite, sur ce qui nous arrive ou influence le cours de notre vie.
- Peut-être aussi aux personnes dont la Position de vie (concept issu de l’Analyse Transactionnelle) est OK+/- associé à un schéma « tout m’est dû ». (La thérapie des schémas, a été créée par le psychologue américain, Jeffrey Young à partir des années 1990).Ce profil plutôt Dominant peut verser vers le Tyran. La gestion de la frustration est ici difficile, voire impossible et engendre colère, agressivité, irascibilité, …
- Enfin, seront probablement affectées les personnes qui rencontrent des difficultés à réguler leurs émotions. Vous trouverez dans mon livre « Quand nos émotions déraillent » des éléments éclairant à ce sujet, notamment en ce qui concerne, les pensées parasites, la collection de timbres et l’effet cocotte-minute et enfin les émotions élastiques.
Quelques conseils pour faire face à ces contrariétés
- Apprendre à réguler ses émotions
- Faire appel à la technique de l’Avocat de l’ange pour relativiser et transformer l’incident en opportunité positive
- Planifier, certes mais tout en laissant du jeu
- Agir sans avoir trop d’attentes. Se laisser surprendre, être curieux
- Choisir ses combats : Agir lorsque l’on a la main et lâcher prise sur le reste (accepter)
Deux vidéos complémentaires
Les stratégies de coping
La technique de l’avocat de l’ange
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Mariette Strub