Dans son ouvrage « Les cinq blessures qui empêchent d’être soi-même », paru en 2000, la coach canadienne, Lise Bourbeau, héritière de l’école de l’analyse bioénergétique identifie 5 blessures de l’âme : la trahison, le rejet, l’abandon, l’humiliation et l’injustice.

Selon Louise Bourbeau, toute blessure est déjà inscrite dans l’âme au moment de la conception. Avant même de naître, notre DIEU intérieur attire notre âme vers l’environnement et la famille dont nous aurons besoin lors de notre prochaine vie. Cette attirance magnétique et ces objectifs sont déterminés, d’une part, parce que nous n’avons pas encore réussi à vivre dans l’amour et l’acceptation de nos vies précédentes et, d’autre part, par ce que les futurs parents ont à apprendre à travers un enfant comme nous. Voilà ce qui explique que les enfants et les parents ont en général les mêmes blessures à gérer.

QU’EST-CE QU’UNE BLESSURE DE L’AME ?

Une blessure de l’âme c’est :

  • Une douleur émotionnelle vive ressentie au cours d’une relation où l’un de nos besoins essentiels n’est pas satisfait et où nous réagissons en accusant ou en jugeant : nous-même ou l’autre.
  • Un chaos émotionnel vécu seul, dans l’isolement car on n’est pas conscient de ce qui fait si mal, donc il nous est difficile d’en parler. C’est à ce moment-là que va s’enracine un sentiment de rejet, d’abandon, d’injustice, d’humiliation ou de trahison.

La blessure d’humiliation renvoie au fait de se sentir humiliée, (r)abaissée, honteux.se, mortifiée, vexée, dégradée en particulier sur le plan physique.

Comment se crée une blessure ?

Sur le plan spirituel : Une blessure débute lors d’une expérience souffrante dans une vie passée et NON ACCEPTÉE PAR SOI. Nous naissons avec ces blessures et le défi de développer notre compassion envers ces parties de nous qui souffrent. En effet, plus on se juge, plus on s’accuse, plus on accuse les autres et plus la même expérience désagréable se répète. Au

Sur le plan matériel : Ces blessures ont été éveillées, dès la conception ou dès le plus jeune âge, avec nos parents ou tout personnes ayant eu ce rôle. Elles seront réactivées tout au long de notre vie tant qu’il n’y aura pas, de notre part, totale acceptation.

QUELLES SONT LES ÉTAPES DE L’ÉVEIL D’UNE BLESSURE ?

  1. Naturel : A sa naissance, l’enfant se sent bien. Ses besoins sont comblés.
  2. Souffrance : Puis, l’enfant va vivre une situation dans laquelle il est pleinement lui-même mais qui sera source de souffrance. C’est l’éveil de la blessure.
  3. Réaction : L’enfant va alors réagir avec contrôle ou impuissance en étant dans l’accusation ou le jugement de soi.
  4. Décision : Pour ne plus souffrir, l’enfant va adopter des comportements contraires à ses besoins et porter ce que Louise Bourbeau appelle un masque. Jung parlait lui, de Persona.

C’est durant les 3e et 4e étapes que nous créons des comportements et des attitudes qui nous serviront à nous protéger contre la souffrance vécue lors de la 2e étape. Cette étape-ci a été la plus difficile, car l’enfant était seul dans sa douleur. Pour « guérir » de ses blessures et faire en sorte qu’elles ne soient plus réactivées, nous devons accepter de sentir la douleur qui y est associée.

QU’EST-CE QU’UN MASQUE ?

Un masque est :

  • Un mécanisme de défense mis en place dans l’enfance pour nous éviter de trop souffrir et pour assurer notre survie.
  • Un comportement ou une attitude automatique que l’on adopte pour cacher une douleur émotionnelle inconsciente.
  • Une partie de notre ego qui nous empêche d’être nous-même et d’exprimer notre vulnérabilité et, par le fait même, notre individualité.

En résumé, quand un masque est activé, c’est toujours l’ego qui est à l’œuvre.

Le masque de la blessure d’humiliation est le masochiste.

Selon la gravité de la blessure et l’intensité de la douleur, le masque peut être porté très peu ou très souvent. Les masques nous amènent à adopter des comportements et des attitudes intérieures spécifiques. Ces façons de penser, de sentir, de parler et d’agir nous indiquent que nous ne sommes plus nous-même, mais en réaction et décentrées.

QUELLE EST LA PEUR DERRIÈRE LA BLESSURE D’HUMILIATION ?

Derrière la blessure d’humiliation, il y a la peur de la liberté du masochiste. Si tu as une blessure d’humiliation, tu ressens cette peur quand tu désires ou quand tu oses t’accorder la liberté de jouir pleinement de plaisirs sensuels. Tu as alors honte de tes désirs, de tes agissements et tu as l’impression que tout le monde te juge, surtout Dieu. La première réaction de ton ego est de t’inciter à écouter les besoins des autres et t’y dévouer sans relâche, à faire fi de tes propres besoins, à prendre sur ton dos la responsabilité des autres, brimant ainsi ta liberté. Il est fort possible que tu ne sentes pas cette peur, car tu te fais croire que tu es toujours libre d’aider les autres ou non et que c’est ton choix. Tu t’illusionnes aussi souvent de le faire avec plaisir sans avoir vérifié au préalable si c’est vraiment le cas. Tes proches peuvent voir plus facilement que toi que tu as rarement la liberté d’écouter tes propres désirs, à cause de toutes les obligations que tu t’imposes.

COMMENT GUÉRIR DE LA BLESSURE D’HUMILIATION

La guérison de la blessure d’humiliation, passe par l’écoute empathique de soi et un travail sur soi pour réapprendre à s’estimer et à se respecter.

Un premier pas que je vous propose est de lire le “Petit livre de l’estime de soi” que j’ai écrit aux Editions First.

Petit livre de l'estime de soi par Mariette Strub Delain

Un pas supplémentaire est de suivre ma formation en e-learning et en totale autonomie, à votre rythme, “6 mois pour booster l’estime de soi”.

Enfin, je propose également un travail introspectif de découverte de soi avec le MBTI ainsi que des séances de coaching. Modalités à définir en fonction de vos besoins. Contactez-moi si vous êtes intéressé.e.s.

Mariette Strub

 

 

 

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