Qu’est-ce que la permaculture ?

La permaculture est une méthode systémique et globale qui vise à concevoir des systèmes (par exemple des habitats humains et des systèmes agricoles, mais cela peut être appliqué à n’importe quel système) en s’inspirant de l’écologie naturelle (biomimétisme ou écomimétisme) et de la tradition. Source Wikipédia

Pourquoi d’inspirer de la nature ?

Parce que depuis des centaines de millions d’années, la nature crée des écosystèmes harmonieux et durables, qui génèrent eux-mêmes les conditions favorables au développement de formes de vie plus évoluées.

Quel est le but de la permaculture ?

La permaculture cherche à concevoir des installations humaines harmonieuses, durables, résilientes, économes en travail comme en énergie, à l’instar des écosystèmes naturels.

Qu’est-ce que le concept de design ?

Le design signifie « conception, réalisation, maintenance et réévaluation » d’un espace. Il repose sur le principe qui consiste à positionner au mieux chaque élément de manière qu’il puisse interagir positivement avec les autres. Il s’agit de créer des interactions bénéfiques, comme dans la nature. Dès lors, chaque fonction est remplie par plusieurs éléments et chaque élément remplit plusieurs fonctions, les déchets de l’un deviennent les produits de l’autre, permettant au tout d’être davantage que la somme des parties. C’est une vision holistique, organique du monde.

Sur quels principes éthiques repose la permaculture ?

La permaculture repose sur 3 principes éthiques :

  • Prendre soin de la Terre
  • Prendre soin des Hommes
  • Partager équitablement les ressources.

 

 

 

En 2002, David Holmgren, l’un des cofondateurs de la permaculture, tente de résumer cette idée dans un ouvrage, « Permaculture : principes et approches au-delà du développement durable ». Pour lui, la recherche d’équité, de coopération et de durabilité peut s’appliquer à tous les domaines. Les monnaies locales, l’enseignement à la maison ou le recyclage sont aussi essentiels que l’agriculture biologique.

                    La fleur illustre la dimension globale et évolutive de la permaculture.                      On part de soi-même pour aller vers le collectif, du local vers le global.

 

Je vous recommande pour en avoir une appréhension très concrète le ressourçant et instructif documentaire « Demain » de Cyril Dion.

Enfin, pour les plus sceptiques :

1/ Sachez que la permaculture a 40 années d’existence et que les expériences sont nombreuses à travers le monde. Ainsi, le livre fondateur « Perma-Culture 1, une agriculture pérenne pour l’autosuffisance et les exploitations de toutes tailles » de deux australiens, Bill Mollison (Scientifique engagé dans la cause environnementale) et David Holmgren (Concepteur écologiste et essayiste) date de 1978.
La plus connue sans doute en France, grâce au documentaire « Demain » est La Ferme du Bec Hellouin, créée en 2004.

2/ La permaculture ne peut se réduire à une nouvelle méthode de jardinage. Elle est bien plus que cela. Souvent réduite à une culture sur butte, une technique parmi d’autres. La permaculture est avant tout, une démarche, une philosophie dont le but est de prendre soin de la nature, des Hommes et de partager équitablement. 

3/ La permaculture est une méthode accessible. Ses pères fondateurs ont eu à cœur, dès le départ, de transmettre leurs connaissances et pour cela, ils ont mis en place de nombreux outils, dont le plus connu est le design (voir plus haut). De nombreuses ressources existent en libre accès sur internet. Sinon, vous pouvez trouver des ouvrages et des formations d’initiation.

4/ La permaculture n’est pas une utopie et n’est pas réservée à de doux rêveurs. Elle devient une réalité. En effet, en France, en Belgique, et plus encore en Australie ou en Grande-Bretagne, des paysans ou des jardiniers montrent depuis des années qu’il est possible de vivre grâce à la permaculture. De plus, au-delà des jardins, les principes de la permaculture se retrouvent aussi dans les Villes en transition. Aujourd’hui, des recherches sont menées pour prouver l’efficacité d’un point de vue économique et agronomique de telles structures. D’après une étude menée par l’INRA (Institut National de Recherche Agronomique) à la ferme du Bec Hellouin, « Mille mètres carrés cultivés en maraîchage bio permaculturel permettent de créer une activité à temps plein. »

Mariette

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